RAPPEL AU HIVERNAGE :
Hivernage Selon l’avancement de la
saison, dans notre région la récolte d’été se termine vers le 21 juillet. C’est
le moment de notre dernière extraction et nous enlevons toutes les hausses de
miel. Lors du placement des chasse-abeilles, nous enlevons les grilles à reines
et nous vérifions rapidement l’état de la colonie en nous basant sur
l’occupation des ruelles, la présence de couvain et les réserves dans les
cadres de rive En prévision de la diminution du volume des ruches, sur les
chasse-abeilles des colonies moins peuplées, nous plaçons la hausse (avec leurs
abeilles) des colonies à population trop forte. Il est important, juste après
l’extraction, d’être attentif aux réserves de nourriture emmagasinée dans le
corps. Car la reine, en cette période de peu de rentrées, va adapter sa ponte
aux réserves présentes. Après l’enlèvement des hausses, et selon l’importance
des réserves, nous donnons sans tarder un nourrissement plus ou moins important
de miel dilué (en moyenne 3 litres). Pour éviter le pillage, nous opérons le
soir, après les heures de vol et simultanément sur toutes les ruches.
.Léchage des cadres :
Ce premier nourrissement est suivi par le
léchage des cadres extraits, toujours au-dessus du plateau chasse-abeilles
resté en place. Ce plateau comporte l’outil chasse- abeilles proprement dit,
mais aussi une ouverture secondaire qui peut être fermée par une petite
glissière coulissante. En position ouverte, les abeilles ont accès aux hausses,
en position fermée, le chasse-abeilles remplit son rôle et
les abeilles quittent la
hausse. Son avantage est qu’il ne faut plus ouvrir la ruche, ni pour le léchage
des cadres, ni pour l’enlèvement des cadres léchés.
Nourrissement d’hiver et pesée de la ruche :
Le nourrissement d’hiver, que nous voulons différent d’une stimulation, se fera en 3 ou 4 fois maximum, pour atteindre une réserve de 16 kg au 15 septembre.
Bon an mal an nous faisons les 2 premiers nourrissements avec du miel (miel fraîchement extrait trop humide, anciens cadres de corps de réserve extraits, miel non vendu de l’année précédente). Si nous connaissons le poids net d’une ruche, nous pouvons déterminer approximativement son poids brut. Méthode :
à l’aide d’un pèse-personne sur lequel nous plaçons un cric de voiture, nous soulevons un côté de la ruche en son milieu.
Le poids obtenu multiplié par 2, nous donne le poids approximatif. Le poids serait exact si le point de gravitation était juste au milieu de la ruche et ne variait pas comme c’est le cas tout au long de l’année.
Le poids approximatif nous suffit amplement.
Conditions d’hivernage :
Les ruches hivernent avec une feuille de plastique posée entre les cadres et le couvre-cadres. Une plaque de styrodur recouvre le tout et reste en place toute l’année.
Le tiroir de fond reste aussi en place, car plus la grappe consomme de miel pour se chauffer et plus que la durée de vie des abeilles s’en trouve écourtée. Pour assurer une bonne ventilation de la ruche, le tiroir de fond
n’est pas fermé à fond.
Nous profitons d’une période de séquestration des abeilles pendant la période
hivernale pour déplacer éventuellement des ruches à l’intérieur du rucher.
Traitement
anti-varroas :
Deux traitements sont recommandés par les
instances apicoles. D’une part le traitement d’été à appliquer directement
après l’enlèvement des hausses à miel, et d’autre part le traitement d’hiver au
moment où l’on suppose qu’il n y
a plus ou peu de couvain.
Notre suivi de la chute des varroas tout au long de
l’année, et particulièrement à l’époque des traitements, nous amène à penser que si l’efficacité du produit de traitement est une nécessité absolue, il importe aussi de bien choisir le moment et la durée des traitements.
Considérant la
perturbation et la nocivité qu’ils causent aux abeilles, il nous semble
indispensable d’obtenir une efficacité suffisante contre les varroas réfugiés
dans les cellules.
Par ailleurs, nous estimons que le traitement d’été, couvrant 2 cycles de 21 jours, ne suffit pas pour que tous les varroas soient atteints. Ce qui réclame un second traitement.
Si l’année apicole n’est jamais la même, c’est valable aussi pour l’arrière-saison.
Ainsi en été, nous commençons le premier traitement dès que nous observons un début de chute naturelle de varroas (quelques unités par jour) dans plusieurs ruches, et nous le poursuivons jusqu’à l’arrêt de cette chute.
Nous appliquons un second traitement de test ponctuel dans quelques ruches, au moment où nous supposons qu’il n’y a plus de couvain ou qu’il est réduit au minimum, c’est-à-dire après une période de gel. Nous choisissons un jour à la température plus clémente, pendant lequel la grappe se distend ; cela facilite le contact avec le produit de traitement.
Mais ne perdons pas de vue que pour 8O% de nos colonies, l’essaimage naturel a
déjà fortement enrayé la reproduction des varroas et que l’enlèvement des
cadres témoins avec du couvain mâle operculé que nous pratiquons après la
période des essaimages y contribue aussi. Par notre méthode de travail nous ne
nous limitons pas seulement à lutter contre les varroas, mais nous pensons
aussi renforcer le système immunitaire des abeilles face aux viroses provoquées
par le varroa, car comme le disait Claude Bernard « Le microbe n’est rien, le
terrain est tout »
SOURCE : Jan KUPPENS
CONTACT :jankuppens@skynet.be
_ ELABORER PAR : HARTANI
NOUREDDINE.
