+++++ OPERATIONS POST-ESSAIMAGE+++++
INTRODUCTION :
Si Opérations post-essaimage Si la
miellée est bonne, l’essaim nous donnera déjà une hausse de miel lors de la
deuxième extraction de printemps, fin mai. Ceci s’explique par le grand nombre
de butineuses, leur dynamisme, le peu de couvain à nourrir et la longévité des
abeilles d’essaimage. Bénéficiant généralement d’une bonne miellée, sans période
de disette importante, l’essaim et la souche se développent sans nourrissment
d’appoint. En cas de situation défavorable prolongée et quand les réserves minimales
sont atteintes nous intervenons en nourrissant au miel. Nous résistons cependant
au désir de tenir en vie à tout prix une colonie en difficulté : avec le pot à
sucre on peut faire végéter n’importe quelle colonie. Nous essayons de laisser
une part à la sélection naturelle. Ne perdons pourtant pas de vue que pour
toute colonie, chaque période d’effort est suivie d’une période de repos. Les souches
(ruchettes de 7 ou 5 cadres) sont surveillées et agrandies en temps voulus .
1. Contrôle
de la qualité des reines :
Fin
juin, nous contrôlons les jeunes reines sur leur couvain. Il doit être étendu
et homogène. Cette vérification permet de se faire une idée de leurs
Qualités. Repérer celles qui passeront l’hiver
est important, car nous devons maintenir, en fin de saison, un nombre fixe de
colonies avec les meilleures reines à leur tête.
2.
Le maintien d’un bon voisinage nous oblige à avoir des colonies douces.
L’élevage naturel donne des jeunes reines vigoureuses, qui naissent dans une
colonie à part entière, à la bonne époque de l’année, celle des essaimages, le
mois de mai. Elles sont entourées de bonnes nourrices, élevées dans l’abondance
propre à cette période. La fécondation naturelle assure une base génétique
large, mais ne permet pas de maintenir la douceur. C’est la raison pour
laquelle nous faisons appel à un éleveur de reines sélectionnées Carnica,
fécondées en station de fécondation, en présence de colonies de mâles également
sélectionnées. En règle générale, chaque année au mois de juin, nous
introduisons une reine sélectionnée achetée que nous considérons comme F1. Nous
l’introduisons dans une ruchette à 7 cadres, en remplacement de la reine de
l’année en place, qui à ce moment a déjà un beau couvain. L’introduction se
fait par la méthode des 3 jours :
Le premier jour, nous enfermons la reine en
place dans une cagette ... montée sur une barrette de cadre, du côté éloigné du
trou de vol et flanquée par des amorces de cire ;
Le deuxième jour, nous remplaçons cette
reine qui est en arrêt de ponte par la reine sélectionnée, également en arrêt
de ponte ;
Le troisième jour, nous vérifions l’absence
d’agressivité envers la F1 encagée, et nous ouvrons la cagette en ayant pris
soin de l’obturer avec un bouchon de candi. Par léchage de la reine à travers
la cagette, la phéromone se répand dans la colonie et la reine se libère
entourée de jeunes abeilles (des bâtisseuses).
La jeune reine est hivernée sur 9
cadres et amène la colonie à l’essaimage au printemps suivant. Nous divisons
alors les cadres de couvain contenant les cellules royales en deux ou trois
parties pour obtenir autant de jeunes reines. Quant à la reine mère F1, avec
son essaim, elle regagne sa place originelle. Si ses filles nous donnent
satisfaction, nous ferons encore appel à elle pour une autre génération l’année
suivante, en procédant de la même façon.
3. Réunion
de colonies :
Nous remplaçons les vieilles reines des
essaims qui ne satisfont plus, ou les reines issues d’un essaimage précoce (=
avant que la colonie n’atteigne son apogée) en les réunissant à la ruchette 7
cadres contenant la jeune reine « retenue ». Nous procédons de la façon
suivante :
Enlever
les cadres anciens de la ruchette ainsi que les cadres de réserve en surnombre
;
Enlever
la reine à éliminer et réunir au papier journal. Deux colonies sur cadres,
placées au-dessus l’une de l’autre, offrent la garantie d’une réunion sans
heurts. Nous réunissons de préférence au tout début du mois de juillet,
quelques semaines avant la dernière extraction, lorsque les abeilles butinent
encore, afin de ne pas être obligés de nourrir.
Cela n’a guère d’incidence sur la récolte de miel, et cela procure
beaucoup d’abeilles en juillet. Cela garantira une plus grosse grappe
d’abeilles d’hiver, car des cadres de couvain bien couverts d’abeilles assurent
des soins meilleurs et font augmenter la longévité des populations futures.
Afin d’hiverner des colonies harmonieuses où la reine se retrouve avec ses
propres filles, juillet nous semble aussi le dernier délai pour des changements
de reine. Il nous arrive de garder une reine durant 3 saisons apicoles.
L’expérience nous prouve qu’une reine qui essaime n’est pas nécessairement
une reine diminuée. D’ailleurs, il arrive
que la reine essaime une deuxième fois pendant l’été si, par une bonne miellée,
elle se trouve dans les mêmes conditions qu’au printemps.
4. Supérieure :
D’autre part, la nature veille. Il arrive qu’en août une supercédure
s’opère dans un essaim primaire du mois de mai, et que probablement
l’infécondité de la reine en est la cause. Nous trouvons alors 2 ou parfois 3
cellules royales mordillées par les abeilles et un nid à couvain très étendu
qui démontre que la reine mère et sa fille ont pondu simultanément avant que la
vieille reine ne soit expulsée. Il arrive aussi que la nouvelle jeune reine
reste en place et que la vieille reine sorte avec un essaim, ou l’inverse. Un
signe précurseur observable au cadre témoin est la détermination avec laquelle
la colonie y fait tardivement du couvain mâle.
SOURCE : Jan KUPPENS
CONTACT :jankuppens@skynet.be
_ ELABORER PAR : HARTANI
NOUREDDINE.
